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 Le journal d'un mage

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Onurb Siobsed
Paysan



Nombre de messages : 3
Date d'inscription : 21/03/2007

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MessageSujet: Le journal d'un mage   Le journal d'un mage Icon_minitimeMer 21 Mar - 21:46



Ce que je vais vous raconter est arrivé après la rédaction du Grand Manuscrit Sacré. Je m’en souviens encore très clairement, c’était aux jours de ma jeunesse, bien avant que soient venus les jours mauvais et les années sans plaisir; avant aussi que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles. A une époque ou les nuages revenaient encore après la pluie. A une époque où ne tremblaient pas les gardiens des maisons et ne se courbaient pas les hommes forts.

Bien avant que le Câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, que la poussière retourne à la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne au tout puissant au nom ineffable.

Bien longtemps aussi après la mort de Gotha et de Menthebut, bien après que les armées de Shenchemat l’immense eurent détruit le royaume de Mozem, rasé la ville de Melasurej, renversé le Temple sacré, emmené en captivité ceux qui avaient survécu au massacre des populations; alors que la montagne de Layortnom n'était plus qu'un désert aride, j’arrivais un beau matin, en compagnie de mes deux Mages Disciples au pas lent de nos montures.

Nous étions alors trois mages voyageurs, des Initiés de Enolybab, membres du Mystère Universel, qui venaient en pèlerinage et en exploration aux ruines de l'ancien Sanctuaire.

En arrivant, nous parcourûmes l'enceinte ravagée. Les vestiges des murs et les fûts des colonnes nous permirent de déterminer les limites du Temple. Nous nous mîmes ensuite à examiner les chapiteaux gisants à terre, à examiner les pierres pour y découvrir des inscriptions ou des symboles.

Pendant que nous procédions à cette exploration, nous découvrîmes une excavation sous un pan de mur renversé au milieu des ronces.

C'était un puits situé à l'angle sud-est du Temple. Nous nous employâmes à en déblayer l'orifice, après quoi, le plus âgé d’entre nous, se coucha à plat ventre sur le bord et regarda à l'intérieur.

On était en été au milieu du jour, le soleil culminait et ses rayons plongeaient presque verticalement dans le puits.

Un objet brillant frappa les yeux de l’aîné. Il nous appela et nous nous plaçâmes dans la même position et regardâmes. Il y avait là un objet digne d'attention : sans doute un bijou sacré. Nous résolûment de nous en emparer. Nous dénouâmes les ceintures que nous avions autour des reins, les attachèrent bout à bout et en jetèrent une des extrémités dans le puits. Alors, mes deux Disciple, s'arc-boutant, se mirent en devoir de me soutenir, moi, leur chef qui descendrait. J’empoignait la corde et disparus par l'orifice.

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Onurb Siobsed
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MessageSujet: Re: Le journal d'un mage   Le journal d'un mage Icon_minitimeVen 23 Mar - 22:47

En remontant jusqu’au meurtre de Maître Gotha, je vais vous dire quel était l’objet qui avait attiré notre attention.

Quand, a l’orée des temps, Gotha. Le Maître de tout les Maîtres, devant la porte d’Occident, a reçu le coup de bâton du deuxième mauvais Disciple, il s’enfuit, ainsi que cela est révélé lors de l’initiation des mages, pour gagner la porte d’Orient; Mais, craignant soit d’être poursuivi, soit de rencontrer un troisième mauvais Disciple, il enleva de son cou un bijou qui y était suspendu par une chaîne de 77 anneaux correspondants au 77 mois que dura la construction du temple, et le jeta dans le puits qui s’ouvrait au sud-est de ce dernier.

Ce bijou était un delta du plus pur métal, sur lequel Gotha avait gravé le nom ineffable et qu’il portait sur lui, la face en dedans, le revers, seul exposé aux regards, ne montrant qu’une surface unie.

Tandis que, m’aidant des mains et des pieds, je descendait dans la profondeur du puits, je constatai que la paroi de celui-ci était divisée en zones ou anneaux faits en pierre de couleurs différentes, chacun d’eux d’une coudée environ de largeur.

Quand je fus en bas, je comptai ces zones et trouvai qu’elles étaient au nombre de dix. Je baissai alors mes regards vers le sol, vis le bijou de Gotha, le ramassai, le regardai, et constatai avec émotion qu’il portait le mot ineffable que je connaissais car j’étais, moi aussi, un initié parfait. Pour que mes Disciples, qui n’avaient pas comme moi, reçu la plénitude de l’initiation, ne puissent le lire, je suspendis le bijou à mon col par la chaînette, mettant la face en dedans, ainsi qu’avait fait le Maître Gotha.

Je regardai ensuite autour de moi et constatai l’existence, dans la muraille, d’une ouverture par laquelle un homme pouvait entrer. J’y entrai, marchant à tâtons dans l’obscurité. Mes mains rencontrèrent une surface, qu’au contact je jugeai être du bronze. Je reculai alors, regagnai le fonds du puits, avertissais mes Disciple pour qu’ils tinssent ferme la corde, et remontai.

En voyant le bijou qui ornait maintenant ma poitrine, les deux Mages s’inclinèrent devant moi; ils devinèrent que je venais de subir une nouvelle consécration. Je leur dit ce que j’avais vu, leur parlai de la porte de bronze. Ils pensèrent qu’il devait y avoir là un mystère; ils délibérèrent et résolurent que nous devrions aller ensemble à la découverte.

Nous plaçâmes une extrémité de la corde faite des trois ceintures sur une pierre plate placée près du puits, et sur laquelle on lisait encore le mot «Nikaj ». Nous roulâmes dessus un fût de colonne où l’on voyait le mot «Zaob», puis nous nous assurâmes qu’ainsi tenue la corde pouvait supporter le poids d’un homme.

Nous fîmes ensuite du feu sacré à l’aide d’un bâtonnet de bois dur roulé entre les mains et tournant dans un trou fait en un morceau de bois tendre. Quand le bois tendre fut allumé, nous soufflâmes pour aviver la flamme. Pendant ce temps, j’étais allé prendre, dans les paquetages attachés en croupe des montures, trois torches de résine que nous avions apporté pour écarter les animaux sauvages de nos campements nocturnes. Les torches furent successivement approchées du bois enflammé et s’enflammèrent elles-mêmes au feu sacré. Chacun de nous, tenant sa torche d’une main, se laissa glisser le long de la corde jusqu’au fonds du puits.
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Onurb Siobsed
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MessageSujet: Re: Le journal d'un mage   Le journal d'un mage Icon_minitimeVen 23 Mar - 22:48

Là, nous nous enfonçâmes, sous ma conduite, dans le couloir menant à la porte de bronze. Arrêté devant celle-ci, je l’examinai attentivement à la lueur de ma torche. Je constatai, au centre, l’existence d’un ornement en relief ayant la forme d’une couronne royale entourée d’un cercle composé de points, au nombre de 22.

Je m’absorbai alors dans une profonde méditation, puis prononçai le mot «Tuklam» et la porte s’ouvrit brusquement.

Nous nous trouvâmes alors devant un escalier qui s’enfonçait dans le sol; nous nous y engageâmes, en comptant les marches. Quand nous en eûmes descendu trois, nous rencontrâmes un palier triangulaire sur le coté gauche duquel commençait un nouvel escalier. Nous nous engageâmes dans celui-ci et après cinq marches trouvâmes un nouveau palier de même forme et dimension. Cet escalier continuait du côté droit et se composait de sept marches.

Ayant franchi un troisième palier, nous descendîmes neuf marches et nous trouvâmes devant une deuxième porte de bronze.

Je l’examinai comme la précédente et constatai l’existence d’un autre ornement en relief représentant une pierre d’angle, entourée aussi d’un cercle de 22 points. Je prononçai le mot «Dosej» et cette porte s’ouvrit à son tour.

Nous entrâmes dans une vaste salle voûtée et circulaire, dont la paroi était ornée de neuf fortes nervures partant du sol et se retrouvant au point central du sommet.

Nous l’examinâmes à la lueur de nos torches, en fîmes le tour pour nous assurer qu’il n’y avait pas d’autre issue que celle par laquelle nous étions entrés. Nous n’en trouvâmes point et songeâmes à nous retirer; Mais je revins sur mes pas, examinai les nervures les unes après les autres, cherchai un point de repère, comptai les nervures et, soudain, j’appelai. Dans un coin obscur, j’avais découvert une nouvelle porte de bronze. Celle-là portait comme symbole un soleil rayonnant, toujours inscrit dans un cercle de 22 points. Ayant prononcé le mot «Doh», elle s’ouvrit encore et donna accès à une deuxième salle.

Successivement nous franchîmes sept autres portes également dissimulées et passâmes dans de nouvelles cryptes.

Sur l’une de ces portes, il y avait une tête de lion; sur la suivante, une lune resplendissante; puis ce furent: une règle, une courbe molle et gracieuse, un oeil, un rouleau de la loi, et, enfin, une couronne royale.

Les mots prononcés furent : Hasten, Hterehpit, Harubeg, Desehc, Hanib, Hamcoh ‘C et Rehtek.

Quand nous entrâmes dans la neuvième voûte, nous nous arrêtâmes surpris, éblouis, effrayés. Celle-là n’était point plongée dans l’obscurité; elle était, au contraire, brillamment éclairée. Dans le milieu étaient placés trois lampadaires d’une hauteur de onze coudées, ayant trois branches, sur chacune desquelles étaient trois lampes. Ces lampes qui brûlaient depuis des siècles, malgré la destruction du royaume de Mozem, le démantèlement; de Melasurej et l’écroulement du temple, brillaient d’un vif éclat, illuminant d’une lumière à la fois douce et intense, tous les détails de la merveilleuse architecture de cette voûte sans pareille, taillée en plein roc.

Nous éteignîmes nos torches devenues inutiles, ôtâmes nos chaussures et rajustâmes nos coiffures comme en un lieu saint, puis nous nous avançâmes en nous inclinant neuf fois vers les gigantesques lampadaires.

À la base du triangle formé par ceux-ci, était dressé un Autel de marbre blanc cubique de deux coudées de côté.

Sur la face étaient représentés, en or, les outils de la forgerie naine, l’Enclume, le Maillet, la Corde à sept nœuds et le Stylet. Sur la face Nord, on voyait les figures géométriques, le triangle, le carré, l’étoile à cinq branches, et le cube. Sur la face latérale sud on lisait les nombres 27 - 125 - 343 - 729- 1331 - et 2197, les cubes des nombres 3, 5, 7, 9, 11 et 13.

Enfin sur la face Ouest, était représenté le Sceptre symbolique. Sur cet autel était posée une pierre d’agate; dessus, on lisait, écrit en lettre d’or, le mot «Ïanoda».

Mes deux mages disciples s’inclinèrent, adorèrent le nom du tout puissant au nom ineffable; mais je relevai au contraire ma tête et leur dit :

«Il est temps pour vous de recevoir le dernier enseignement qui fera de vous des initiés complets. Ce nom n’est qu’un vain symbole qui n’exprime pas réellement l’idée de la Conception suprême.

Je prie alors à deux mains la pierre d’agate, me retournai vers mes disciples en leur disant : « regardez! La Conception Suprême, la voilà! Vous êtes au centre de l’Idée!

Mes disciples épelèrent les lettres Doi, Éh, Uav, Éh, et ouvrirent la bouche pour prononcer Le Mot, mais je leur criai : « Silence! C’est le Mot ineffable qui ne doit sortir d’aucune lèvre!

Je reposai ensuite la pierre d’agate sur l’autel, prie sur ma poitrine le bijou du Maître Gotha et leur montra que les mêmes signes s’y trouvaient gravés.

«Apprenez maintenant que ce n’est pas Menthebut qui fit creuser cette voûte hypogée, ni construire les huit qui la précèdent, pas plus qu’il n’y cacha la pierre d’agate. La pierre fût cachée par Hénoch, le premier de tous les Initiés, l’Initié initiant, qui ne mourut point, et qui survit dans tous ses fils spirituels. Énoch vécut bien longtemps avant Menthebut, avant même le Grand désastre. On ne sait à quelle époque furent bâties les huit premières Voûtes et celle-ci creusée dans le roc vif. »

Toutefois, les deux nouveaux grands initiés détournèrent leur attention de l’autel et de la pierre d’agate, regardèrent le ciel de la salle qui se perdait à une hauteur prodigieuse, parcoururent la vaste nef où leurs voix éveillaient des échos répétés. Ils arrivèrent ainsi devant une onzième porte, soigneusement dissimulée et sur laquelle le symbole était un vase brisé. Ils m’appelèrent et me dirent : « Ouvre-nous encore cette porte, elle doit cacher un nouveau mystère. «Non, le leur répondis, il ne faut point ouvrir cette porte. Elle cache un mystère, mais c’est un mystère terrible, un mystère de mort! «Oh! Tu veux nous cacher quelque chose, le réserver pour toi; mais nous voulons tout savoir, nous l’ouvrirons nous-mêmes, cette porte. Ils se mirent alors à prononcer tous les mots qu’ils avaient entendus de ma bouche précédemment; puis, comme ces mots ne produisaient aucun effet, ils dirent tous ceux qui leur passèrent par l’esprit. Ils allaient renoncer, quand l’un d’eux prononça : « Ensoph » ce qui veut dire « Nous ne pouvons tout de même pas continuer à l’infini ». Sur ce mot, la porte s’ouvrit avec violence, les deux imprudents furent renversés sur le sol, un vent furieux souffla dans la voûte; les lampes magiques en furent éteintes.

Je me précipitai sur la porte, m’y arc-bouta, appelai mes disciples à l’aide; ils accoururent à ma voix, s’arc-boutèrent avec moi; Et leurs efforts réunis parvinrent à refermer la porte.

Nous nous retrouvâmes, étendus et étourdis en haut du puits. Énoch nous avait épargné, avait pardonné notre témérité, notre prétention a la lumière suprême.

Nous partîmes sans mots dires. Nous nous séparâmes quelques temps plus tard. Je ne revis jamais mes mages disciples.

Je suis bien vieux maintenant mais je me souviens encore très clairement de ces événements, c’était bien avant que le Câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, que la poussière retourne à la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne au tout puissant au nom ineffable.



Onurb Siobsed,
Mage gardien du mystère universel

An de disgrâce 7 du règne des Drows
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